Arènes

Arènes de Séville. Encore, désolé. Et ici encore (cf supra), « No rompemos las lanzas », l’expression espagnole est jolie : on ne rompt pas de lances, on ne se dispute pas s’agissant de corrida.On n’abordera donc pas ce sujet qui peut fâcher. Dommage.

L’image nous permet cependant de revenir sur la photographie en « noir et blanc ».
En effet et comme on peut l’imaginer, la photographie originale est en couleur et on m’a dit un jour qu’en réalité, j’avais triché, en la transformant en noir et blanc.
Deux tricheries, a-t-on ajouté.

La première qui a permis, par l’effacement de la couleur, de « camoufler » le sang qui coule, dans un flot dramatique, sur le corps du toro.

La seconde qui magnifie l’image en la constituant dans un champ artistique qui embellirait le meurtre, par ce noir et blanc qui y contribue classiquement.
Deux tricheries qui auraient donc pour objectif de faire adhérer le regardeur à une image de la catastrophe qu’il devrait honnir.

J’avoue que je n’ai jamais eu à l’esprit une telle perfidie. Juste que le noir et blanc me permettait de dramatiser l’image en elle-même, sans son référent. Je la voulais dramatique, tant la beauté du toro était patente, comme un drame immobile, en instance.
Mais l’analyste malin avait peut-être raison. L’on fait passer par un prétendu art tout ce qui peut choquer. Goya, lui, ne trichait pas dans sa période noire. Noire, évidemment. Sublime, forcément sublime, aurait écrit la perfide Marguerite Duras.

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