Tolède. L’homme est resté dans cette posture, immobile, mains dans les poches, le dos appuyé sur l’une des innombrables églises de la ville. sûr de lui, pendant très longtemps. Et peut être plus encore, après mon départ de la scène.
Cet homme est, à l’évidence « cinématographique ». Il semble sorti d’une série américaine produite par Netflix.
Les lunettes noires participent, bien sûr, à la constitution de son statut. Comme l’anse du sac sur la poitrine, très connotée.
La vieille porte en bois et le mur assurément séculaire viennent recoller dans l’esprit un film d’un 007, souvent égaré dans les vieilles villes italiennes.
Cet homme est un personnage.
On pourrait, par cette photo, construire son scénario.
Il existe divers techniques d’écriture d’un scénario. Celle, classique de l’invention d’une histoire, en l’écrivant comme un roman, une autre qui consiste à partir de mots-clefs, en étoile, et coller les morceaux dans un récit.
Et puis celle qu’on pourrait promouvoir, qui ne part que d’une photo.
Il me faut trouver comment nommer cette méthode, pour ne pas créer la confusion avec le roman-photo.
Mais je reviens à l’image, pour répéter : cet homme est un personnage.