Convivial

Budapest. Bains thermaux Széchenyi, Une amie m’a demandé la permission de l’utiliser pour sa carte de voeux d’une nouvelle année. Elle venait de signer le manifeste « convivialiste », mouvement fondé par Alain Caillé (http://www.lesconvivialistes.org).
Elle me dit, en me prenant par l’épaule, très convivialement, que la photo reflétait exactement le concept. Je lui réponds qu’une photo est déja un concept, qu’elle ne reflète rien,.
Elle retire son bras et me tourne le dos.
Des humains dans une piscine et certains qui jouent meme aux échecs. Je n’ai pas osé entamer une discussion enflammée en la taquinant, en lui disant que s’il s’était agi d’une piscine dans un hotel à Hammamet, le concept de convivialité aurait cédé la place à l’horreur de l’agglutinement des masses.
Mais le batiment et les parasols (trop kitsch, ils ont été remplacés depuis…) accompagné d’une légende (Budapest, Széchenyi) et l’adresse du site d’Alain Caillé changent la donne.
Je lui ai envoyé le fichier, avec un message, presque un plagiat de Mac Luhan, en écrivant que le message est le concept. Et que la légende le génère.
Elle m’a répondu que l’enflure des mots constituait une vilénie qui dévalorisait ma photo.
Elle a raison.
Et pourtant, je ne faisais qu’affirmer un fait minuscule : la carte de voeux est un un véritable acte. Convivial. Et elle a raison, mon amie d’en envoyer.

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