Lisbonne

Lisbonne. Une image que pourrait commander l’Office du Tourisme de la ville., m’a dit un ami trop gentil.

Une photo de voyage, donc.

Le voyage que l’un des plus grands écrivains du monde, Fernando Pessoa, lisboète assidu, détestait. Quand je passe par Lisbonne, je me demande ce que je fais là-bas, tout en étant convaincu que le petit guide de la Ville qu’il avait conconcté n’était pas fait que pour les habitants de la ville. Et démontrait que son aversion du voyage était peut-etre feinte…

Je la rappelle, par quelques citations :

« «L’idée de voyager me donne la nausée. J’ai déjà vu tout ce que je n’avais jamais vu. J’ai déjà vu tout ce que je n’ai pas vu encore….»
«L’ennui du constamment nouveau, l’ennui de découvrir, sous la différence fallacieuse des choses et des idées, la permanente identité de tout, la similitude absolue de la mosquée, du temple et de l’église, l’identité entre la cabane et le palais, le même corps structurel dans le rôle d’un roi habillé ou d’un sauvage allant tout nu, l’éternelle concordance de la vie avec elle-même, la stagnation de tout ce que je vis — au premier mouvement tout s’efface. Les paysages sont des répétitions.»

Extrait de: Fernando Pessoa. «Le livre de l’intranquillité »

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